Le sujet traité est relativement banal, un sujet souvent exploré en littérature, puisqu’il s’agit d’adultère ; mais ici, il est traité de façon magistrale, peut-être même parfaite. « Le fusil de chasse » retrace l’histoire des liaisons amoureuses d’un chasseur solitaire qui reçoit trois lettres : une lettre de son épouse, une de son amante écrite juste avant son suicide, une de la fille de cette dernière qui découvre la liaison de sa mère en lisant son journal intime.
Catégorie : Livres lus
Né d’aucune femme de Frank Bouysse (Editions La manufacture de livres)
Martin Eden de Jack London traduit par Francis Kerline (Editions Libretto)
Mais en réalité l’essentiel de ce livre, l’essentiel des scènes de ce livre tient dans un salon. Bourgeois. Ou alors dans une pièce miteuse qu’occupe notre protagoniste chez sa sœur. Quelques rares fois sur un carré d’herbe où Martin Eden converse avec La Femme, celle qui lui donne envie de s’élever.
D’où vient alors cette impression ? Il y a bien quelques voyages en mer évoqués, mais ce n’est pas là l’essentiel du propos. Et c’est précisément en refermant ce livre que l’on comprend que l’écriture est un rapport à la vie. Continuer la lecture de « Martin Eden de Jack London traduit par Francis Kerline (Editions Libretto) »
Le Singe, l’Idiot et Autres Gens de W. C. Morrow (Editions Libretto)
La femme à part de Vivian Gornick traduit par Laetitia Devaux (Editions Rivages)
Vivian Gornick, elle, y arrive très bien. Elle y arrive très bien parce qu’elle le fait en sortant de chez elle, et parce que c’est la vie des autres qui sert de catalyseur à ses réflexions. « C’était là, dans la rue, que j’emplissais mon enveloppe corporelle, que j’occupais le présent. » Elle plonge sa réflexion dans le quotidien, interagit avec le passant. Le prend à témoin. Nous prend à témoin. Elle le fait en dialoguant avec son ami Léonard, un grand arpenteur de rue également, un homme « gay et spirituel » et leur sujet c’est : « la vie non vécue ». Continuer la lecture de « La femme à part de Vivian Gornick traduit par Laetitia Devaux (Editions Rivages) »
Dieu, les mathématiques, la folie de Fouad Laroui (Editions Robert Laffont)
Il porte en lui en quelque sorte la parole de Dieu.
Les mathématiques décrivent des vérités qui existent indépendamment du monde matériel, ce qui en fait une discipline à part. Fouad Laroui, dans cet essai, nous rappelle que c’est la secte religieuse des pythagoriciens qui appela ses initiés « mathématiciens », c’est-à-dire ceux qui détiennent le savoir. Continuer la lecture de « Dieu, les mathématiques, la folie de Fouad Laroui (Editions Robert Laffont) »
La douce indifférence du monde de Peter Stamm traduit par Pierre Deshusses (Editions Christian Bourgois)
La chance de leur vie d’Agnès Desarthe (Editions de l’Olivier)
J’ai toujours envié aux Anglais leur Virginia Woolf. Pas leur moquette épaisse dans les salles de bains qui absorbe les pas, et l’eau. Ni leur « semi-furnished house » qui tel un pot de crème fraîche épaisse noie tout caractère même le plus rebelle. Ni leur poulet rose aux attaches qui résistent après une cuisson longue comme deux fois la traversée de la manche, plus terrible que le plus terrible des poulets français de l’autre côté de la manche. Eh oui, la traversée de la Manche désormais si facilement réalisable ne peut être sans conséquences pour les aficionados de Virginia Woolf. Car voyez-vous, nous en avons une de Virginia Woolf nationale, contemporaine : elle s’appelle Agnès Desarthe. Et depuis la lecture de ce livre, mon cœur de française qui lutte contre ses pulsions historiques, réprimées, contestées. Des sentiments éprouvés et assumées. Mon cœur de française est totalement serein et apaisé.
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Les bonheurs de l’aube de Léon Mazzella (Editions La Table Ronde)
J’ai un rayon de livres « petites perles » dans lequel je range les livres découverts par hasard, peu médiatisés, d’une beauté telle que l’on a l’impression d’avoir été choisi par les Dieux en étant tombé dessus. J’ai trouvé celui-ci dans une bonne librairie, et c’est toujours un plaisir d’y retourner comme quand on a découvert un bout de plage déserte et que l’on conserve égoïstement l’adresse.
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