Paru dans Substack. Article écrit à la suite de la visite à l’exposition de la Fondation Giacometti à Paris, « Le nez ». Le nez indomptable. Le nez, cet endroit psychique où le corps n’existe que pour faire exister d’autres corps. Cette anomalie à moi que tu n’auras pas.
Auteur/autrice : lapagederita
Modigliani my love
Paru dans Substack. Article écrit à la suite d’une visite à l’exposition « Amadeo Modigliani : un peintre et son marchand », à propos du concept – flou – d’artiste engagé, de l’amour, de la haine.
Satiété d’un monde post-pandémique VI
Il reste de la pandémie
Cette immanence du blanc
Césure en soi
L’immense affection pour
L’hydre loin de la délic-
Tueuse boule en tête,
Fragments de soi
Ripaillant dans la
Division,
Raréfaction de nos
Nœuds Dé-
funts rois
Satiété d’un monde post-pandémique V
Il reste de la pandémie
Tous ces documen-
Taires alliés d’animaux et
L’image de ma langue
Dans 1000 ans aura la structure
Osseuse d’un Caméléon se
Propulsera sur vitre animée
Les 4 coins astiqués
Et sa massue – la partie
Distale de la langue – roulera
La salive consciente
L’assaut de l’homme mordu.
Satiété d’un monde post-pandémique IV
Il reste de la pandémie
Cette vie barattée : ma fille ici
Si délurée si arquée
Devant les yeux Zoom
Et l’autre taiseuse Im-
Menses ailes bouche
Fondue « Reluctant to
Speak » m’avait-on
reproché à
Croire que tacitement
Je leur dis que De-
Hors s’hérite beurré.
Satiété d’un monde post-pandémique III
Il reste de la pandémie
La coulée verte des sen-
Tiers indistincts,
L’incursion incisive
D’une voix sur rail noir
Où l’oreille locomotive
Fume dans la cage
Thoracique d’un souvenir
D’enfance par
Grands pas
Plus Ample que l’image
Rapportée.
Satiété d’un monde post-pandémique II
Il reste de la pandémie
Les sardines devenues
Saint-Jacques ce miracle
Technologique de sudation
Moderne en fibres indiennes
Venteux comme Mogador –
Poudre blanche bloquée à
Bangkok – Invasion dans une tension
Non palpable de la terre en feu où
Perce en ligne ce point-
Fr qui
ramone.
Mes paroles, simples comme un mugissement
Article paru dans Substack à propos de mes visites au musée Zadkine dans un rituel maintenant bien établi. L’esthétique, « scientia cognitionis sensitivæ », science ou art – nomadisme artistique dans les sentiers vierges de la connaissance.
Satiété d’un monde post-pandémique I
Il reste de la pandémie
Le souvenir de ces silences
Délicieux au-delà de la mort
Qui vibrent – un lointain assemblé
Sous la fenêtre –, la maladie
Qui cesse de devenir une histoire
Pour soi, un assemblement
Du silence de toutes les espérances
De la ville, la ville devenue
Plaine, plaine de partage d’une mi-
août
Parisienne.
L’écritoire
Épiderme de terre sur fenêtre gondolée,
ventres verts jaillissants quand
je m’enfonce dans le coin ;
l’œil ruine le paysage selon.
L’angle – c’est la part de nous qui s’étale
depuis l’enclos si chaud du désir.
Si le vent si imparfait surmontait
les obstacles, un prodige de la taille
d’une carcasse de bateau nous
construirait un corps animal
pendant que trains samovars
et pins et fenêtres guillotines
culbutent dans ma bouche,
écoutent la cloche du temps vers/
à bord du train bringuebalant,
Insistant calomniant
L’espèce chair en voie de disparition.
C’est pourquoi d’un Livre des Merveilles,
de Qazwini à Bouvier, l’espace
nous défait/refait sans
jamais dire ce que la peau en voie
d’abrasion – polir La Phrase – réclame :
sa part de chair en marche,
de la peau contre peau – espace
Méritoire.
Poème écrit à la suite d’une visite de la collection du musée du quai Branly (août 2023).